C’est chaque année la même chose : depuis 2002, le printemps venu, l’approche de l’été se faisant chaudement sentir, on attend avec une certaine impatience le plateau des illustres engagés de la traditionnelle Pouss’Cup, organisé par Roubaix Sport Culture. Avec vingt-quatre invités, les organisateurs laissent place à leur imagination sportive souvent débordante. Le dix-huitième opus, qui se disputera le week-end des samedi 15 et dimanche 16 juin au stade vélodrome, n’échappera surtout pas à la règle !
On y verra donc, encore, de toutes les couleurs, de toutes les cultures, avec ces grosses écuries issues de la formation des clubs professionnels, mais également d’honorables équipes amateurs françaises, plutôt régionales, qui eurent le mérite de se qualifier, le week-end du 1er mai, lors d’un tournoi qualificatif rassemblé sur le stade Van de Veegate. Un rendez-vous également devenu incontournable pour la crème des « centres de formation » du cru…
Deux ans avant de fêter la double décennie d’existence, synonyme d’âge adulte pour l’épreuve, dire que la Pouss’Cup sera une nouvelle fois à ne manquer sous aucun prétexte est un doux euphémisme. Pour la schématiser, avançons quelques chiffres pour réellement situer cette compétition réservée au meilleur de la catégorie U11. Vingt-quatre équipes sur la ligne de départ, neuf nations représentées (France, Espagne, Italie, Portugal, Etats-Unis, Allemagne, Belgique, Maroc, Algérie), trois continents présents (Europe, Afrique, Amérique du Nord), en attendant peut-être – qui sait ? – d’avoir les cinq, mais aussi sept clubs inédits. La preuve tangible d’un réel désir de se renouveler !
Qui pour succéder au Benfica Lisbonne ?
Commençons par ce qui est nouveau à Roubaix : l’Inter de Milan (Italie), Villaréal et Celta Vigo (Espagne), Widad Adabi Boufarik (Algérie), Ittihad Riadhi Tanger (Maroc), ainsi que l’AS Courrières et l’IC La Sentinelle seront donc les sept bizuths d’une compétition qui ne souffre d’aucune faiblesse. Sur les trois terrains – une nouveauté ! – tracés sur la pelouse du stade Antoine-Maillard, dans l’enceinte du vélodrome de Roubaix, il faudra être rudement solide durant deux jours pleins pour tenter de prendre la succession des Portugais du Benfica Lisbonne qui reviendront, bien entendu, pour défendre leur trophée obtenu en 2018 !
Des Lusitaniens qui trouveront l’habituel réconfort des gens du Nord, de leurs compatriotes… et de leurs fidèles supporteurs, à la « Casa Benfica », situé rue des Cinq Voies à Tourcoing ! Un rituel toujours fort sympathique qui permet aux petits Lisboètes de ne pas connaître les affres du dépaysement. A cet âge, même si l’on est promis au plus bel avenir footballistique, on n’en reste pas moins un enfant… Le Benfica a cependant l’habitude du terrain roubaisien, puisqu’il en sera à sa sixième participation, avec notamment deux succès dans la Pouss’Cup, en 2018 mais également en 2016.
Les yeux encore écarquillés, les Américains – petits et grands – de La Roca, club formateur de Salt Lake City (Utah), avaient été particulièrement impressionnés par l’ambiance nordiste de 2018. Forcément, c’est sans hésiter qu’André LAZAOUI et ses amis les ont de nouveau invités. Dixièmes en 2018, ils tenteront de faire mieux. « Nous ne pouvions pas leur refuser cette seconde participation, confie le directeur général du club. Les dirigeants et leurs petits joueurs avaient été d’une correction exemplaire, tant sur le terrain qu’en dehors. » Autant dire que les citoyens américains cadrent parfaitement avec l’esprit du tournoi !
Cristiano Junior est encore trop jeune…
Espagne, Portugal, mais aussi Italie… L’Europe du Sud sera particulièrement bien représentée. Il y a quelques mois, André LAZAOUI s’était dit qu’en conviant la Juventus de Turin à la table roubaisienne, il aurait peut-être la chance de faire connaissance avec le jeune Cristiano Junior Ronaldo, le fils Cristiano Ronaldo Dos Santos Aveira à l’état civil, le quadruple Ballon d’Or (2008, 2013, 2014, 2016) ! Mais, né en juin 2010, le môme – passé du Real Madrid à « La Vecchia Signora » (entendez : la vieille dame) à la dernière intersaison avec Papa – est encore un peu jeune pour évoluer en U11.
Qu’à cela ne tienne : les « Bianconeri », à Roubaix pour la sixième fois et vainqueurs en 2013 et 2017, se frotteront peut-être aux « Nerrazuri » (l’Inter) pour l’ultime feu d’artifice… Ce serait, à vrai dire, une finale rêvée ! Il faudra toutefois compter avec les Belges du KV Malines, finalistes malheureux en 2018 face au Benfica, vainqueurs en 2014, et dont ce sera la sixième participation sur la pelouse nordiste.
Pour finir, on verra revenir le Borussia Mönchengladbach et le Lille OSC avec un très grand plaisir ! Les Allemands – par ailleurs jumelés avec la ville de Roubaix – n’étaient pas venus dans le Nord depuis 2009. Ce sera leur troisième participation à la Pouss’Cup. Quant au LOSC, les Dogues n’avaient pas été invités depuis… 2015. Mais la présence de Fernando Da Cruz, le directeur du centre de formation losciste, lors du tirage au sort du tournoi, annonce une nouvelle collaboration entre « Sport Culture » et le grand club nordiste, plus étroite, mais aussi plus efficace et détendue. Les petits Lillois, lauréats en 2003, 2006, 2011 et 2012, sont les recordmen des victoires à la Pouss’Cup. Un titre qui mérite assurément d’être défendu ! Mais la route pour y parvenir est sacrément longue…
Didier PARSY
Le tirage au sort des poules qui a été effectué le jeudi 2 mai chez « Made in Street » (10, place de la Liberté), l’un des principaux partenaires de l’épreuve, a donné les poules suivantes :
A : Villareal (Esp), Le Havre AC, IR Tanger (Mar), IC La Sentinelle.
B : Inter Milan (It), US Boulogne CO, KV Malines (B), Roubaix SC 1.
C : Borussia Mönchengladbach (All), Olympique de Marseille, Widad Adabi Boufarik (Alg), AS Courrières.
D : Celta Vigo (Esp), Olympique Lyonnais, La Roca FC (E.-U.), Royal Excelsior Mouscron-Peruwelz (B).
E : Juventus Turin (It), Valenciennes FC, JS Kabylie Tizi Ouzou (Alg), Roubaix SC 2.F : Benfica Lisbonne (Por), Lille OSC, MA Tétouan (Mar), US Tourcoing.